Le traitement kinésithérapique

 Le traitement kinésithérapique

Le symptôme principal, la toux, signe une atteinte des petites bronches qui vont réagir à l’infection virale par une augmentation de la sécrétion de mucus.

La kinésithérapie intervient pour aider votre bébé à évacuer ces sécrétions qui le gênent pour respirer.

Les techniques de kinésithérapie sont aujourd’hui parfaitement codifiées. Elles sont enseignées dans tout les Instituts de Formation en France et l’offre de formation continue est importante et facilement accessible pour les kinésithérapeutes. Les techniques de désencombrement font l’objet d’un consensus professionnel en raison de leur efficacité et de leur innocuité.

Ces techniques sont l’augmentation du flux expiratoire AFE, le drainage rhino-pharyngé DRP, la toux provoquée, l’antépulsion pharyngo-buccale et lorsque c’est nécessaire l’aspiration nasale.

Elles ont vocation à désencombrer les voies aériennes supérieures et inférieures qui sont obstruées par les sécrétions nasales et pulmonaires en excès.

L’action du kinésithérapeute ne se borne pas à l’application itérative de gestes techniques. Il est impliqué dans le choix des techniques qu’il va utiliser en fonction du bilan clinique qu’il réalise associé à l’interrogatoire des parents. De même, du fait de la prise en charge qui dure plusieurs séances, il va pouvoir surveiller l’évolution de la pathologie et en informer le médecin traitant. Enfin, il va pouvoir donner des conseils aux parents concernant les règles d’hygiène, les actions qui peuvent améliorer le confort du nourrisson ou qui peuvent limiter le risque de contagion et les facteurs aggravants comme le tabagisme passif.

Une séance de kinésithérapie commence toujours par un bilan clinique orienté et un interrogatoire des parents ainsi que par les précautions d’hygiène élémentaires.

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Les résultats de ce bilan clinique vont déterminer le choix des techniques y compris le choix de ne rien faire et/ou de ré-adresser le nourrisson au médecin.

L’augmentation du flux expiratoire ( AFE):

image_18348Cette technique permet, par l’intermédiaire de la vitesse du flux d’air expulsé des poumons du nourrisson, grâce à l’expiration passive réalisée par les mains du kinésithérapeute sur le thorax et l’abdomen du nourrisson, de mobiliser les sécrétions vers le haut de l’arbre bronchique et de permettre leur évacuation. Cette technique est impressionnante mais indolore dans des conditions normales d’application. Le kinésithérapeute testera la réponse de votre nourrisson avant de commencer.

Le nourrisson tousse comme les adultes pour se débarrasser des sécrétions qui l’encombrent mais cette toux ne nettoie bien que la partie supérieure de l’ensemble des bronches, la technique d’AFE que propose le kinésithérapeute permet de nettoyer la partie inférieure et plus particulièrement les toutes petites bronches.

La toux provoquée :image_18557

Le nourrisson ne tousse pas comme l’adulte, à la demande. Il est souvent nécessaire d’utiliser un réflexe qui provoque la toux et qui permet d’expulser naturellement les sécrétions bronchiques de la trachée dans la bouche du nourrisson. Ce réflexe de toux est accessible au niveau de la trachée en la stimulant en étirement ou en compression à la base du cou.

Une fois les sécrétions dans l’arrière gorge du nourrisson, le kinésithérapeute va bloquer la déglutition du nourrisson et recueille les sécrétions avec un mouchoir à la bouche de l’enfant sans jamais introduire quoi que ce soit dans celle-ci (doigt, abaisse langue, etc..)

Nettoyage du nez :

Le nourrisson jusqu’à trois mois privilégie la respiration nasale parce qu’elle lui facilite la prise en toute sécurité des biberons ou du sein. Lorsqu’il a le nez encombré il présentera des difficultés à téter et donc à s’alimenter. Il choisira de respirer plutôt que de s’alimenter.

Il est donc indispensable de lui nettoyer le nez avant la prise des biberons ou l’allaitement si son nez est encombré.

Pour nettoyer le nez d’un nourrisson il n’est pas nécessaire d’utiliser un appareil à haute pression ni de grande quantité de liquide.

Premièrement parce que la muqueuse nasale des nourrissons est naturellement fragile. Cette fragilité est encore accentuée dans le cas des affections virales. En effet, l’injection dans les narines des nourrissons d’une grande quantité de liquide, quelque soit la technique préconisée par les laboratoires distribuant ces liquides, ne réalise qu’une  » inondation  » de l’oro-pharynx des bébés parfois risquée et une consommation très importante de ces produits.

Le nettoyage du nez doit être pratiqué avec parcimonie et en utilisant une quantité de liquide raisonnable. Il suffit de quelques gouttes dans chaque narine sans rien y introduire l’embout afin de diluer et humidifier les sécrétions.

Enfin il convient d’utiliser ce que les adultes utilisent fréquemment pour se désobstruer le nez : le reniflement. Les nourrissons ne savent pas renifler volontairement, par contre il est possible de provoquer cette action naturelle simplement en fermant la bouche du nourrisson en fin d’expiration et après avoir introduit quelques gouttes de sérum physiologique dans les narines. Cette action va provoquer un reniflement, qui entraîne les sécrétions dans la bouche du nourrisson et qu’il va déglutir.

Vous pouvez aussi utiliser les mouche-bébé souvent utile pour compléter ce nettoyage.

Cela vous évitera des grandes et mémorables séances de lutte avec votre bébé qui vous laisse un sentiment certain de culpabilité et surtout un souvenir très désagréable pour votre nourrisson.